On a fait chez Melissa le diagnostic de polyarthrite rhumatoïde alors qu’elle était âgée de 8 ans seulement. Elle vit aujourd'hui normalement grâce à un traitement qui lui permet de se surpasser en triathlon. Son objectif pour 2025 est de compléter un full Iron Man (3,8 km de natation, 180 km de vélo et un marathon) pour la ligue valaisanne contre le rhumatisme, démontrant qu'une vie active est possible malgré la maladie.
La polyarthrite rhumatoïde touche entre 0,5 et 1% de la population. C’est une maladie inflammatoire qui provoque des douleurs, une raideur et une enflure articulaire, et peut affecter divers organes. Elle se manifeste souvent chez les personnes âgées et chez les femmes, avant ou après la ménopause. Bien que cette maladie soit incurable, elle peut connaître des périodes de rémission. Les crises, ou poussées, peuvent durer des semaines voire des années, avant d'entrer en inactivité. Mais la maladie peut ressurgir à tout moment, laissant les patients avec une épée de Damoclès perpétuellement au-dessus de leur tête.
À 8 ans, âge où on a posé chez elle le diagnostic, Mélissa ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Le diagnostic était difficile à accepter, surtout à l'adolescence, où elle se sentait différente et camouflait sa fragilité. Après une période de rémission, elle a rechuté en 2020 et vit désormais sous traitement quotidien, ce qui lui permet de vivre quasiment normalement.
Elle exerce un métier physique et pratique intensément le sport. Après un début dans la danse puis le tennis, elle s’est tournée vers les sports d’endurance. Le sport l’aide à se libérer des émotions négatives qui amplifient ses douleurs, tout en maintenant sa mobilité. Elle a participé à des marathons, à la course Sierre-Zinal et, en 2021, elle a relevé le défi de rouler de Sierre à Paris à vélo en quatre jours. Actuellement, elle pratique le triathlon et envisage un full Iron Man l'année prochaine.
« C’EST EN TOMBANT PLUSIEURS FOIS QU'ON SE RELÈVE, QU'ON VA PLUS LOIN ET QU'ON GAGNE EN FORCE », dit Mélissa, qui démontre constamment l’importance du mental et d’une attitude positive. Son spécialiste, le Dr. Buchard, qui la suit depuis 20 ans, est toujours impressionné par ses choix d’activités et de carrière.
Malgré la bonne qualité de vie offerte par son traitement, Mélissa doit faire face à des effets secondaires, comme un système immunitaire affaibli et les risques de malformation fœtale en cas de grossesse sous traitement.
En savoir plus: podcast "Vivre, mais vivre bien, avec la polyarthrite rhumatoïde"